Le premier tour de l'élection présidentielle se déroule le 23 avril 2017 c'est-à-dire ce dimanche. Sans retenue politicienne ni arrière-pensée tactique, je vous engage à voter pour Jean Lassalle.
J'en énonce la première raison en affirmant que le clivage gauche-droite, durant cette campagne pour l'élection du président de la République, a largement été effacé au profit de quelque chose qu'il conviendra aux politologues de définir. On peut ainsi dire que Marine Le Pen est la colère et la peur, Emmanuel Macron et François Fillon l'idéologie de la finance et le mépris de classe, Jean-Luc Mélenchon la colère et l'arrogance ou encore Benoît Hamon le « clientélisme » charitable qui voudrait nous faire oublier le socialisme de Jules Renard : « Charité : hypocrisie qui donne dix sous d'attention pour recevoir vingt francs de gratitude. »
Les adversaires de Jean Lassalle n'ont donc pas contestés sa position centrale sur l'échiquier politique mais joués sur les travers de la société française, il l'ont assigné à une identité supposée « rurale » avec l'espoir de signifier aux électeurs qu'ils ne sauraient voter pour un candidat « atypique » voir « nostalgique » sans se disqualifier eux-mêmes. Nostalgique ? Comme l'écrivain algérien Boualem Sansal l'a dit dans son « Petit éloge de la mémoire », « Sans la nostalgie et sans l'attente du lendemain, que serait la vie ? » Jean Lassalle a alors obtenu plus de parrainages que la favorite des sondages pour accéder à la course à l’Élysée, une course qu'il vit comme un ultime engagement civique auprès de ses « chers compatriotes ».
Je le souligne avec enthousiasme : les « chers compatriotes » de Jean Lassalle ne sont pas que béarnais et paysans, dans l'esprit de Jean Lassalle ils sont aussi habitant-e-s des quartiers populaires. Je retiens alors comme seconde raison d'un vote pour Jean Lassalle les mots qu'il a prononcé en faveur de la soif de dignité que se reconnaissent les habitant-e-s d'une ville populaire comme la notre, Trappes. Je le cite : « Ceux qui vivent dans les quartiers font ce qu’ils peuvent pour s’en sortir ». Les choses sont dites, depuis trente ans les politiques de la ville menées par les différentes majorités n'ont pas améliorés grand chose. Elles se contentent de répartir la pauvreté plutôt que les richesses au nom de « l'alpha et l'oméga » d'une politique qui n'a toujours pas démontré son caractère émancipateur : la mixité sociale. Chez Jean Lassalle donc, pas de tours d'adresse et d’escamotage, face aux problèmes il va a l'essentiel. Cela m'amène à la troisième et dernière raison d'un vote pour Jean Lassalle que je cite à nouveau : « égalité des chances sur l'ensemble du territoire ».
Cette dernière raison me semble la plus importante car elle engage les politiques à nous considérer de la manière dont nous devrions l'être, c'est-à-dire comme des citoyens, des co-souverains de la République ou, comme l'a dit Jean Jaurès, « des rois parmi un peuple de rois. » Jean Jaurès, dis-je ? Oui, celui que la majorité municipale a rectifié à l'entrée Sud de la mairie de Trappes en conjuguant sa citation au singulier alors que lui la conjuguait au pluriel. Je corrige la majorité pour réhabiliter Jean Jaurès à Trappes : « Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale, sans lesquelles elle n'est qu'un mot ».
En le faisant, je me dis que dimanche, tous ceux qui respectent notre intelligence de citoyenne ou de citoyen se réjouirons d'un choix émancipateur. Votez et faites voter pour Jean Lassalle !
Voir aussi : https://sdumouchy.wixsite.com/moncandidat2017 et cet article dans l'édition du 19 avril 2017 de Toutes Les Nouvelles de Versailles.
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