Le
second tour des régionales se déroule un mois jour pour jour après
les attentats de Paris et Saint-Denis. Un carnage qui remplit nos
mémoires d'images d'horreur et nos esprits de réflexions
contradictoires entre rejet farouche de la criminalité terroriste et
désir de comprendre les motifs de ladite criminalité. Dans ce
contexte tragique, n'étions-nous pas en droit d'espérer une
campagne électorale qui nous rappelle ce qu'est la démocratie ?
A savoir, la culture du débat ou du conflit démocratique argument
contre argument plutôt que la recherche trompeuse de l'harmonie des
émotions propres aux régimes totalitaires et à la barbarie ?
En
Ile-de-France ce débat projet contre projet n'a pas eu lieu. Et on
le doit principalement à Claude Bartolone. Celui-ci a préféré
substituer la polémique au débat dans l'espoir de rassembler son
camp. Une tactique qui relève de la facilité plutôt que de la
loyauté devant les difficultés que lui ont posé les idées
clairement énoncées par sa principale rivale, Valérie Pécresse.
Dans ces conditions, que vaut le programme de Claude Bartone ?
N'a-t-il pas lui même choisi de l'ensevelir sous les
gravas du débat républicain qui se sont amoncelés
sous les effets du Président de la République et du premier
ministre ? Son entreprise de démolition n'a-t-elle pas eu
d'autre but que de culpabiliser ceux qui ne votent pas et ceux qui
selon lui votent mal puisqu'ils ne votent pas pour lui ?
Je
le cite : «
Je suis président de l’Assemblée nationale et, plus de cinquante
ans après mon arrivée en France, on me reproche de ne pas être né
en France et
d’avoir un père italien. Imaginez ce que ça représente pour tous
les enfants des quartiers populaires issus de l’immigration ! »
Qui s'étonnera que c'est le candidat en Île-de-France du président
de la République François Hollande qui tient de tels propos ?
Je parle bien de Claude Bartolone dont raisonne étrangement à
l'issue de cette campagne les mots qu'il a prononcé en accédant à
la présidence de l'Assemblée nationale : « je dois tout
à la République ». N'en n'a-t-il rien appris d'autre
qu'une sentence
de malandrin énoncée au nom de sa propre cause :
« J'ai menti, mais c'était de bonne foi » ?
Car
voilà, ses propos tombent à faux quand certains à gauche
cherchent à démontrer les
origines de Nicolas Sarkozy sans être condamné ! Cette
obsession des origines n'est-elle pas le signe que la gauche depuis
quelques temps n'est plus vraiment républicaine ? N'est-il pas
encore temps de s'en apercevoir ? Le 13 décembre je ne voterai pas
pour un candidat dont chacune des positions semblent incarner l'abus,
l'outrance et le bobard. Je vote pour le projet de Valérie Pécresse
qui devant l'adversité me semble le mieux incarner la France et l’Île-de-France debouts... Rome ?
La France après le 13 novembre :
Qui vote pour Claude Bartolone ?
Une campagne dans le caniveau :