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lundi 19 juin 2017

Est-ce bien les élus qui ont été dégagés ? N'est-ce pas plutôt les électeurs ?

Le cycle de l'élection présidentielle s'est achevé avec le second tour des élections législatives. Celles-ci nous livre une Assemblée nationale composée de députés très mal élus. Ainsi, les législatives 2017 renouvellent 75 % des députés, un record sous la Ve République qui, avec presque 60 % d'abstention (57,36% exactement), a été atteint sans la majorité des citoyens. On peut alors s'interroger : La démocratie française est-elle redevenue censitaire ? La liste ci-dessous, des articles publiés sur ce blog, récapitule mon parti pris durant cette période, laquelle commence par les élections primaires ouvertes qui déjà me semblaient exclure de nombreux concitoyens. En survolant cette période je m'interroge : est-ce bien les élus qui ont été dégagés ? N'est-ce pas plutôt les électeurs ? Si oui, au profit de qui et de quoi ?


vendredi 16 juin 2017

Stéphane D. , Trappiste, électeur de gauche : « le 18 juin, je vote Jean-Michel Fourgous ! »

Pour la première fois, depuis que j'ai atteint l'âge de voter, j'accorde mon suffrage à un candidat de droite aux élections législatives. Il s'agit du maire d’Élancourt, par ailleurs Conseiller départemental des Yvelines et vice-président de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, l'ancien député de la circonscription, Jean-Michel Fourgous. A une époque où l’on tient à conserver à tout prix une image progressiste, de gauche, en ayant peur d’avoir « mauvaise réputation », d’être catalogué comme un « nouveau réactionnaire » ou un suppôt de l’extrême droite, suis-je en droit de faire valoir ma liberté de penser et mon autonomie de jugement ? En effet, je crois que le candidat LR Jean-Michel Fourgous à un avantage indéniable sur la candidate de La République En Marche au second tour de la législative de Trappes, comme il l'avait au premier tour sur l'affranchi socialiste Benoît Hamon : il s'inscrit dans le camp d'un « progrès » qui n'est pas synonyme d'un « changement » sans but ni sens. Voici, en quelques mots, ce qui me permet de le dire.


Mettant un zeste de philosophie dans mes propos, je me rallie à Fichte qui, fort justement, disait qu'on n'a pas le droit de présupposer la bonté et la perfection de l'homme. Sa réflexion m'invite à ne pas décharger sur les autres les conséquences de ma propre action. Je prend dès lors, le parti de le rappeler : Jean-Michel Fourgous n'a pas craint de faire retirer son nom en 2007, d'un document qui proposait de rétablir la peine de mort pour les auteurs d'acte de terrorisme. A l'heure où, dans la famille socialiste, on jaspine sur la responsabilité de Hollande, de Valls ou des « frondeurs » face à l'effondrement du parti, n'est-il pas rassurant de voir un homme politique se reconnaître des défaillances communes avec les autres hommes en admettant qu'il s'est trompé ? Ainsi, Jean-Michel Fourgous ne veille pas sur la flamme d'une pure doctrine droitière afin qu'elle ne s'éteigne pas ; il se présente aux électeurs en homme responsable.

A propos de flamme, quittons l’Allemagne et ses philosophes pour regagner la France dont le peuple dit-on, est plus littéraire que celui des concitoyens de Martin Luther. Certes, Jean-Michel Fourgous est l'auteur de six livres qui ne relèvent ni du romans ni de la poésie ni des humanités. Il n'en n'est pas moins le partisan d'une économie de combat qui a fait dire à François Rabelais « les nerfs des batailles sont les pécunes ». Pour l'ancien député, il existe une bataille à remporter, celle de l'emploi ; elle doit se gagner en prêtant judicieusement du risque à l'épargnant et au contribuable argenté. Dans la loi du 26 juillet 2005 pour la confiance et la modernisation de l'économie, Jean-Michel Fourgous est l'auteur d'un amendement phare. En quelques mots, je dirai que cet amendement permet de faciliter aux gros épargnants un engagement dans des placements à risques, c'est-à-dire composés de 20% au moins de fonds risqués en actions d'entreprises. De même, il est à l'origine de l'amendement de la loi TEPA de 2007, lequel permet au contribuable assujetti à l'ISF, de diminuer une partie de son impôt en investissant au capital d'une PME. Cette mesure a permis à 73 249 contribuables d'injecter 660 millions d'euros dans le capital des PME en 2008. Jean-Michel Fourgous cherche donc les moyens de renouveler le financement de l'économie, il veut poser des actes qui comptent face au mal du temps, le chômage. 

Luther, Rabelais et les pécunes me conduisent à la Renaissance, laquelle mène à l'Italie. Enjambant les âges, je salut la mémoire de Carlo Rosselli, socialiste, antifasciste italien, assassiné en 1937. « Le socialisme, disait-il, c’est quand la liberté arrive dans la vie des gens les plus pauvres ». Les élèves et les parents d'élèves des quartiers populaires le savent-ils ? Quand un établissement scolaire se dote d'appareils numériques pour les classes ils le doivent en partie à Jean-Michel Fourgous. Notre candidat à la députation est l'auteur d'un rapport sur la modernisation de l'école par le numérique que, le 25 août 2009, lui commanda le premier ministre François Fillon dans le cadre d'une mission auprès du ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Les conclusions dudit rapport on fait leur œuvre dans les collectivités préoccupées par l'instruction de nos enfants. Le savent-ils encore ? Jean-Michel Fourgous est un maire actif contre la réforme des rythmes scolaires. L'élu a ainsi rassemblé autour de lui un collectif de maires contre ladite réforme. Alors ministre de l’Éducation nationale, Benoît Hamon a donc dû autoriser un assouplissement dans la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires, un assouplissement qui n'a pas marqué la fin du combat du maire d'Elancourt, Jean-Michel Fourgous : le 18 mai 2015, le Syndicat des Inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN) dresse un bilan négatif de la réforme devant l'Inspection générale de l’Éducation nationale (IGEN) !


En résumé de mes propos ci-devants, la vérité, la réalité et l'idéal donne figure à un homme de droite qui, beaucoup plus que ne voudrait le reconnaître l'homme de gauche, met l'homme au centre de ses préoccupations. Ses engagements témoignent du débat permanent des mouvements libéraux et néo-gaullistes qui constituent la droite républicaine. On pourrait ainsi dire que chez Jean-Michel Fourgous il y a autant le désir de moderniser la France, qui fait de lui un gaulliste libéral, que le refus de voir la société comme nécessairement porteuse de progrès, qui fait de lui un républicain conservateur. Ainsi, peut-on signaler que dans la ville du premier ministre Edouard Philippe, le Havre, Léon Gambetta tint le 18 avril 1872 un discours qui satisferait certainement Jean-Michel Fourgous : « … il n'y a pas de remède social, parce qu'il n'y a pas une question sociale... Il n'y a pas, je le répète, de panacée sociale, il y a tous les jours un progrès à faire, mais non pas de solution immédiate, définitive et complète. » Pour mémoire, je le rappel, en 1872 le projet de la République sociale n'avait encore pris ni ses marques ni son envole, il est alors amusant de souligner que le « Jaurès d'avant Jaurès », dont la statue a été érigée à Trappes par le maire Guy Malandain, sous l'égide de Benoît Hamon, défendait justement la politique de Gambetta. Au titre de quelle expertise locale devrais-je dès-lors faire barrage à Jean-Michel Fourgous à la législative de Trappes ? Je n'en vois guère que des sectaires qui, faces au raz de marée du mouvement d'Emmanuel Macron aux élections législatives, font oublier le mot de Pierre Mendès-France, le moins gaullien des figures tutélaires de la gauche : « un plébiscite, ça se combat ». Le 18 juin, je voterai donc pour Jean-Michel Fourgous et sa suppléante centriste, Sonia Brau première adjointe au maire de Saint-Cyr-l'Ecole et conseillère départementale des Yvelines.

jeudi 1 juin 2017

Citer Jaurès c'est bien, bien le citer c'est mieux !

Un hommage républicain n'est qu'un rituel religieux s'il n'est destiné qu'à expulser des démons ; une statue ne demeure qu'un morceau de bronze si les mots choisis pour l'éclairer ne sont pas lumineux. J'ai adressé un courriel au maire de Trappes, Guy Malandain le 8 janvier 2016. A ce jour, ce courriel est toujours sans réponse ; en le relisant, je m'interroge : suis-je l'élu d'une ville où plus rien ne fascine autant la gauche que de se contempler dans les médias et à désespérer de ne pouvoir rattraper sa propre image ?



Courriel du 8 janvier 2016 au maire de Trappes, Guy Malandain.




Monsieur le maire,

Je transmet à la bienveillante diligence de votre directeur de cabinet, Monsieur Bouchereau le soin de vous faire part de ma profonde tristesse, depuis un an et plus, de ne pas avoir vu corriger par vos services une inexactitude qui pourrait couvrir de ridicule Trappes et se habitants, ses élus et son maire si nous n'y prenons garde ; je parle de la citation rapportée à l'entrée Sud de la mairie qui affuble le normalien Jean Jaurès d'une maîtrise approximative de l'expression française, et témoigne d'une pensée unilatérale contraire à son éclectisme de génie.

N'étant moi-même ni normalien, ni bachelier ni même détenteur du remarquable Certificat d'études je ne me livrerai pas ici à un inutile exposé à votre endroit sur la règle d'usage des pronoms relatifs, du singulier et du pluriel. Je peux en revanche, en tant que jaurésien amateur, vous faire savoir que l'exacte extrait de l'article donné le 24 octobre 1887 par Jean Jaurès à la Dépêche de Toulouse sous le titre de « Lettre à Jacques Balfet », est du point de vue de la grammaire, de la sémantique et en fin de compte de sa hauteur d'âme, tragiquement différent de celui de Trappes. Je cite : « Je n'ai jamais séparé la République des idées de justice sociale, sans lesquelles elle n'est qu'un mot ».

Avec l'espoir d'amorcer par ce billet la juste réparation d'un hommage de Trappes et de ses habitants aux idéaux du grand Jaurès, je vous prie d'accepter, Monsieur le maire, avec mes vœux républicains et fraternels de nouvel an, l'expression de ma parfaite considération.

Stéphane Dumouchy, conseiller municipal.