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jeudi 30 avril 2015

"Changer l'image" des quartiers...

La montée en puissance des faits-divers encourage la reprise des préjugés courants sur les habitants des territoires en difficulté, qu'ils soient urbains ou ruraux. Devant ce phénomène, on ne peut que s'interroger : Pourquoi les reportages de France 2, financés en partie grâce à la redevance audiovisuelle, ne se distinguent qu’à la marge des programmes des chaînes privées aux visées commerciales comme TF1 ou M6 ? Dans un entretien accordé à La Gazette des communes Jérôme Berthaut, sociologue des médias, auteur de La banlieue du 20h, fait part de son analyse. [Lire l'entretien]

jeudi 23 avril 2015

Le cinéma, le patrimoine et le grenier à sel

L'excellent directeur du cinéma de Trappes ne me désavouera pas : toute fiction cinématographique peut devenir un jour un «film de patrimoine ».
Incontestablement, les films de Jacques Tati rentrent dans cette catégorie. L'un d'entre eux sera diffusé vendredi 24 avril à 20h30 au cinéma « le grenier à sel » de Trappes. Et à en croire François Truffaut en son temps, il s'agit d'une œuvre inédite autant qu'exceptionnelle. «  Playtime ne ressemble à rien de ce qui existe déjà au cinéma. Aucun film n’est mixé ou cadré comme celui-là. C’est un film qui vient d’une autre planète, où l’on tourne les films différemment. »
Les Trappistes en quête de culture pourrons se faire leur propre idée vendredi soir. Ces spectateurs découvrirons un Playtime dans sa version restaurée (4K) dont la projection à Trappes s'inscrit dans le programme de la 1ere édition du festival Playit again.
Ce festival national du film de Patrimoine est destiné à faire venir un nouveau public en salles et à fidéliser le public existant. Il est organisé par l'A.D.F.P. (Association des Distributeurs de Films de Patrimoine).
Les membres de cette association, qui représentent en 2014 plus de 70 titres réédités et plus de 350 000 entrées, sont à ce jour : Action - Théâtre du Temple, Carlotta Films, Heliotrope Films, Les Acacias, Les Films de mon oncle, Lost Films, Madadayo Films, Solaris Distribution, Tamasa Films. L'A.D.F.P. a été créée en 2008 par les distributeurs de films de patrimoine, afin de valoriser leur travail dans le paysage cinématographique français et d'augmenter la visibilité auprès des professionnels et du public, au moyen de nombreuses actions tout au long de l'année.
Le cinéma legrenier à sel de Trappes s'est associé au festival national du film de Patrimoine organisé par l'A.D.F.P.. En tant que salle participante le cinéma de Trappes présente deux autres séances de projection : Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone dimanche 26 avril à 16h30, et la projection de trois courts-métrages de Charlie Chaplin (Charlot patine, Charlot policeman et L'émigrant) mardi 28 avril à 14h30.

Avis aux cinéphiles, chaque séance est accessible au tarif unique de 3,50 € et la projection de Playtime de Jacques Tati, vendredi 24 avril à 20h30, est suivie d'une intervention d'un professionnel du cinéma.

mercredi 15 avril 2015

L'  « engagement républicain » selon Larcher et Bartolone

Après les attentats de janvier, le souhait du chef de l’Etat de faire travailler ensemble les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat à une « mission de réflexion sur les formes d’engagement et sur le renforcement de l’appartenance républicaine » avait fait long feu et, à la suite de plusieurs désaccords, les deux hommes avaient décidé de travailler chacun de leur côté.
Mercredi 15 avril, ce sont donc deux rapports distincts qu’ils ont remis à François Hollande, deux réponses opposées – une de droite, une de gauche – à une même question. Intitulé « La nation française, un héritage en partage »l’un est introduit par une citation de Charles de Gaulle et promet d’être « décoiffant » assure l’entourage de Gérard Larcher, « alors que Bartolone est resté dans le cadre attendu ». « Au moins, il n’a pas auditionné les trois mêmes intellectuels qu’on voit partout », rétorque le camp d’en face, qui propose de « Libérer l’engagement des Français et refonder le lien civique », avec un préambule de François Mitterrand…
A l’arrivée, si tous partagent le constat d’une France qui se replie sur elle et mettent en garde contre la tentation du communautarisme, leurs réponses divergent : au sénateur UMP le contrôle de l’immigration, le renforcement de l’autorité à l’école et le dialogue « franc » avec l’Islam ; au socialiste le « développement de la citoyenneté », le vote obligatoire et la lutte contre la « reproduction des élites ».



Le rapport de Gérard Larcher, le président du Sénat :  « La Nation française, un héritage en partage ».

Le rapport de Claude Batolone, le président de l'Assemblée nationale : « Libérer l’engagement des Français et refonder le lien civique ».

vendredi 10 avril 2015

Le Contrat de Ville de Trappes : dans le vif du sujet

La réunion publique du 8 avril a bien eu lieu. 

Avec la participation de 60 personnes et plus à l'école de musique et de danse, la place des personnes à mobilité réduite dans la ville, le déficit d'entretien municipal des voies publiques insérées aux zones de copropriétés, l'implication des bailleurs sociaux dans le contrat de ville et l'absence de création de conseil citoyens, ont mobilisés la prise de parole des habitants. 

Pour alimenter la réflexion et le débat après une présentation de la municipalité assez dense mais finalement très superficielle, je retranscris un article de l'association des maires "Ville & Banlieue". Celui-ci relate utilement les points majeurs de la circulaire signée des deux ministres, Patrick Kanner et Myriam El Khomri, qui fixe aux préfets le cadre de travail des 400 futurs contrats de ville dont celui de Trappes. 

La circulaire proprement dite est accessible ici :
  



Contrats de ville : dans le vif du sujet

par "Ville & Banlieue"


Une circulaire signée des deux ministres, Patrick Kanner et Myriam El Khomri, datée du 15 octobre, fixe aux préfets le cadre de travail des 400 futurs contrats de ville. Calendrier confirmé. Et mise au point sur une demi-douzaine de sujets majeurs.
Intercommunalité : deux cas de figure
Si la loi prévoit bien un contrat de ville porté par l’intercommunalité, signé à cette échelle par le Préfet, le président de l’EPCI et les maires des communes concernés, la circulaire dégage deux cas de figures possibles pour ce contrat de ville intercommunal : soit « un contrat unique pleinement intégré » (avec ses applications et déclinaisons locales), soit « un contrat cadre intercommunal mettant en cohérence des conventions territorialisées par commune ». Autant dire que selon les situations locales (intégration intercommunale, culture de la politique de la ville au sein de l’EPCI, nombre de villes concernées, relations villes /agglo, jeu concurrentiel ou coopératif entre les élus…) les villes pourront opter pour l’une ou l’autre formule.
Seules obligations rappelées par la circulaire : celle du contrat intercommunal pour tous les EPCI ayant la compétence « politique de la ville » ; et celle du pacte financier et fiscal de solidarité, obligatoire pour tous les EPCI signataires d’un contrat de ville… une sorte de garantie a priori pour poser les termes de la solidarité financière intercommunale.
Droit commun / politique de la ville : le bon sens enfin rétabli ?
Pas de droit commun sans un engagement contractuel. Le préfet devra veiller à ce que les collectivités locales et les autres partenaires prennent « des engagements formalisés, pluriannuels » dans tous leurs domaines de compétence.
Quant aux politiques publiques portées par l’Etat, ce sont « les conventions interministérielles d’objectifs qui en constituent le levier principal », dit la circulaire, qui demande aux préfets un « travail interservice », et précise aussi les instruments spécifiques de la politique de la ville (programme 147) qui « ne pourront être engagés qu’après la mobilisation du droit commun. Ce qui, pour correspondre à l’ordre logique des choses, était loin d’être la règle sur les territoires de la politique de la ville.
La circulaire rappelle l’obligation de mobiliser au moins 10% des fonds structurels sur les quartiers de la politique de la ville ainsi que sur les quartiers en veille active.
« Le quartier vécu » pour éviter les effets de seuil et de frontière
Après plusieurs interprétations contradictoires du ministère et du CGET sur le quartier vécu, la circulaire tranche sur ce point. Le quartier vécu n’est pas une dérogation aux périmètres en cours de définition : c’est une façon de prendre en compte l’intérêt du quartier en un sens non restrictif, en intégrant au contrat tous les services, équipements et associations « dont l’action bénéficie au contrat ».
S’agissant des territoires de veille, il est (enfin) précisé de quoi ils pourront eux-mêmes bénéficier : moyens d’ingénierie, implication du droit commun, mobilisation de la solidarité locale… notamment via « la pérennisation des PRE et des postes adultes relais au sein des associations ».
Cohérence interne et externe avec les autres politiques, schémas et documents
La circulaire insiste sur la nécessité de mettre en cohérence les trois piliers « social, urbain et économique » au sein d’un « projet intégré » travaillant aussi les interfaces et articulations « volet urbain/volet social » ou « volet urbain/volet économique ».
Elle pointe la nécessaire mutualisation des démarches entre le contrat de ville et d’autres documents ou projets thématiques, identifiés comme « des volets thématiques possibles du nouveau contrat de ville » : ainsi des PEDT et CEL, des CLS…
Enfin, elle demande que les CPER, les schémas d’accueil de la petite enfance des départements intègrent la nouvelle géographie prioritaire.
Participation citoyenne : 3 conditions non négociables
Si la philosophie générale de la participation citoyenne demeure celle de la co-construction, les principes incontournables de la démarche sont rappelés d’entrée de jeu : autonomie des acteurs, composition mixte des conseils citoyens, représentation des conseils dans les instances de pilotage des contrats. Au-delà, la circulaire admet qu’une montée en charge progressive puisse être recherchée et que des instances existantes puissent servir de matrice aux conseils citoyens, qu’il s’agisse de conseils de quartier ou de conseils consultatifs…
Rassurer les acteurs associatifs
La circulaire demande explicitement aux préfets « que le contrat de ville décline les mesures nationales de soutien aux associations de nature à simplifier leurs démarches et à leur donner davantage de visibilité, de pérennité et d’autonomie dans leurs interventions ». Pour ce faire, elle encourage la création de postes d’adultes-relais auprès des associations qui structurent la vie sociale des quartiers, et préconise pour elles des conventions pluriannuelles d’objectifs sur 3 ans stabilisant leur fonctionnement sur cette durée.
Méthode, accompagnement, calendrier
Au plan de l’organisation de l’Etat, la circulaire préconise un édifice à 3 étages : au sommet le PEDEC , le sous-préfet chargé de la politique de la ville ou un sous-préfet coordinateur ; autour de lui, une « task-force » associant les sous-préfets d’arrondissement, le DDT, le DDCSPP, le directeur de l’UT-DIRRECTE, les délégués du préfet et le délégué départemental aux droits des femmes ; au-delà, une mission interministérielle rassemblant l’ensemble des services et opérateurs de l’Etat.
Aux préfets de région, reviendront la mise en cohérence des contrats de ville signés dans leur région ainsi que l’articulation avec les CPER. Sur un autre plan, des cadres de référence et autres guides méthodologiques seront fournis aux acteurs au fil de l’eau.
Enfin, les préfets devront mobiliser leurs partenaires dans les meilleurs délais pour élaborer avec eux le cadre et les objectifs des contrats avant la fin 2014, et des contrats eux-mêmes (avec les conventions d’application pour chacun des signataires) d’ici juin 2015.

mardi 7 avril 2015

"CO-CONSTRUCTION" DU NOUVEAU CONTRAT DE VILLE ?

La majorité municipale convoque une réunion publique ce mercredi 8 avril. Elle prétend ainsi construire la politique de la ville avec les habitants, sur le territoire de Trappes. 
Toutefois, signalons que les Trappistes ne sont pas tous directement concernés par le contrat de ville. Celui-ci touche très directement les quartiers de Merisiers et de la Plaine de Neauphle dont les habitants devraient être confrontés, comme par le passé, à de nouvelles opérations de "rénovations-démolitions". 
Signalons encore que la nouvelle loi de programmation de la ville n'est pas entièrement respectée.  Ainsi, la mise en place de « conseils citoyens », qui se proposait d'impliquer l'expertise d'habitants sans condition de niveau social, culturel et d'engagement partisan n’a pas retenue l’attention des élus de la majorité. 
A Trappes, la « co-construction » apparaît donc davantage comme une façon de parler "à la mode" que comme une réalité sociale de premier ordre. Ladite "co-construction" étant réservée, selon la volonté du maire, à l'édile de Trappes lui-même, aux élus de la majorité, à des associations, et aux comités de quartiers dont nous savons tous qu'ils ne disposent ni d'une puissante autonomie d'action, ni d'une légitimité incontestable au regard des habitants.


« CO-CONSTRUCTION DU NOUVEAU CONTRAT DE VILLE
RÉUNION PUBLIQUE
EN PRÉSENCE DU MAIRE ET DES ÉLUS
MERCREDI 8 AVRIL À 19H30
À L’ÉCOLE DE MUSIQUE ET DE DANSE »

dimanche 5 avril 2015

Elections départementales 2015 : la fin des barons

Jean-Michel Baylet (PRG) n’est pas parvenu à conserver la présidence de sa collectivité. Jean-Noël Guérini (Divers gauche) non plus. A l’issue du troisième tour, le 2 avril, la moitié des départements changent de tête. Retrouvez la liste des 101 présidents de départements, dont seulement 10 femmes. [Lire l'article]