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samedi 30 mai 2015

Myriam El Khomri :« Lorsque [les] conseils citoyens ne sont pas en place, il faudra compléter le contrat avant la fin 2015. C’est une exigence incontournable »

La secrétaire d’Etat à la Ville a profité de la journée nationale du réseau territorial de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, mardi 26 mai à Paris, pour dresser un premier bilan quantitatif et qualitatif de l’avancée des contrats de ville. Mais entre les documents pas encore signés, ceux qui le seront mais hors-délais et ceux ne répondant tout simplement pas aux exigences de l’Etat, Myriam El Khomri n’a pas pu cacher sa déception sur la mise en œuvre plus lente que prévue de la réforme de la politique de la ville. [Lire l'article]

mercredi 13 mai 2015

Paix et justice


Moussa, ce jeune homme de 14 ans habitant de Trappes, a été tué lors d’une fusillade vendredi 1er mai, dans notre ville… Une mort violente qui a suscité beaucoup de réactions de soutien et de fraternité. 
Face à Ali Rabeh, maire adjoint de Trappes délégué à la jeunesse et aux sports, j'ai tenté de répondre, sur le plateau de tv fil 78, aux questions de Nouraddine Agne, avec, en tête, un message constant et insistant aux autorités et aux pouvoirs publics à Trappes : justice et paix pour la famille de Moussa et les Trappistes.




vendredi 8 mai 2015

Le dernier rapport annuel de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS)

L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) devient en 2015 l’Observatoire National de la Politique de la Ville (ONPV). Le 6 mai dernier, il remettait son dernier rapport annuel sur la situation des quartiers et de leurs habitants bénéficiant des dispositifs de la politique de la ville.  Un rapport qui révèle une réalité économique et sociale difficile.


Pauvreté :

Les différents indicateurs concernant la pauvreté mettent en lumière l’écart qui continue de se creuser entre les zones urbaines sensibles (Zus) et le reste du territoire. La part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 987 € par mois, y est trois fois plus élevée qu’ailleurs. Les jeunes restent les plus vulnérables. Plus d’un tiers des moins de 18 ans bénéficie de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) et 1 jeune sur 2 de 18-24 ans vit sous le seuil de pauvreté.


Emploi :

Plus de 48 000 contrats uniques d’insertion et 12 000 emplois d’avenir ont été créés dans les zones urbaines sensibles depuis leur entrée en vigueur.
Cependant, le taux de chômage reste 2,5 fois supérieur en ZUS (23%) qu’en dehors (9%), et le taux d’activité (part d’actifs dans la population totale) plus de 10 points inférieur dans ces quartiers. Les jeunes, les femmes, les personnes ayant un faible niveau d’étude et les immigrés sont les personnes qui rencontrent le plus de difficultés.
Autre constat : l’obtention d’un diplôme d’enseignement supérieur favorise l’accès à l’emploi et atténue fortement les effets de la crise économique, même s’il ne constitue pas un élément suffisamment protecteur, notamment pour les femmes, les jeunes et les immigrés. A niveau de diplôme équivalent, il subsiste des écarts significatifs de taux d’emploi entre les Zus et les unités urbaines environnantes. Ces résultats peuvent s’expliquer par un double phénomène : d’un côté des employeurs qui méconnaissent les compétences réelles des postulants résidant en Zus et de l’autre, les habitants qui souffrent d’un manque d’information face aux réalités du marché du travail.


Orientation scolaire :

Les lycéens issus de collèges en Zus s’orientent deux ans après la 3e beaucoup moins vers une filière générale en 1re (27,1 %) que ceux issus de collèges en dehors des Zus (40,4 %). Ainsi, à peine plus du quart des collégiens scolarisés en Zus s’orientent vers une filière générale en 1re. C’est notamment sur la filière scientifique que se trouvent les plus grands écarts d’orientation (8,2 points). À l’inverse, la filière professionnelle est plus suivie par les lycéens issus d’un collège en Zus que ceux d’un collège hors Zus.


Santé :

Si plus de la moitié des habitants des quartiers prioritaires déclare être « en bonne », voire « très bonne santé », quelques indicateurs dessinent une autre réalité. Les problèmes de surpoids et d’obésité sont plus fréquents (+ 6,3 points pour le surpoids et + 3,1 points pour l’obésité), notamment chez les femmes. Les adultes renoncent plus souvent aux soins et ont moins recours aux médecins spécialistes. Plus d’un habitant sur quatre a renoncé à des soins dentaires pour des raisons financières au cours de l’année écoulée. Cette situation s’explique par des contraintes financières mais également par un déficit de l’offre médicale et paramédicale (délais de rendez-vous trop longs, difficultés d’accès, temps de trajets trop longs…). Autre enseignement : plus d’un résident de ZUS sur 10 (12,4 %) n’a pas de couverture maladie complémentaire (contre 6,1% dans le reste de la population). Le phénomène est sensible chez les hommes comme chez les femmes.


Conclusion :

Le rapport de l’ONZUS confirme l’urgence qu’il y a d’agir plus vite et plus fort dans ces quartiers, en matière d’emploi, d’éducation, d’accès aux soins… Il est à la fois un outil de connaissance et un cri d’alerte.
Pourtant, le rapport 2014 est le dernier publié par l’ONZUS.
Le 21 février 2014, la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a en effet dessiné une nouvelle géographie des quartiers prioritaires, plus resserrée. Environ 1 500 quartiers prioritaires (1 300 en métropole et 200 dans les DOM-COM) ont été définis sur un critère unique, la concentration de la pauvreté calculée à partir du revenu des habitants.
L’Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) mesurera désormais l’évolution des inégalités et des écarts de développement au sein des unités urbaines, et évaluera les politiques publiques mises en place pour y répondre.Il lui reviendra d’exécuter, chaque année, un rapport détaillé sur l’évolution de la situation dans ces quartiers.


Onzus - Rapport 2014 (PDF – 8 Mo)

lundi 4 mai 2015

Petit soldat Moussa

Moussa, âgé de 14 ans, a perdu la vie sous le tir volontaire d'une arme automatique dans une rue de Trappes, notre ville.
Pour que la mort de Moussa atteigne sa véritable dimension collective les réflexions politiques de fond ne doivent pas être désarmées.

Je me joins aux Trappistes pour appeler à soutenir dignement la famille de Moussa lors d'une marche silencieuse qui, ce lundi 4 mai, débute à 18h place des Merisiers.
Je me joins à la municipalité qui invite les habitants de Trappes à soutenir financièrement la digne inhumation de Moussa au Mali.

J'appelle enfin les élus de la ville, après un nécessaire moment de recueillement, à recouvrer rapidement leur rôle politique. Car la mort de Moussa, pour qu'elle dépasse sa dimension émotionnelle ou individuelle, ne doit pas être reléguée à la rubrique médiatique d'un inévitable fait divers dans une ville de banlieue.

Stéphane Dumouchy, conseiller municipal de Trappes.

samedi 2 mai 2015

Victime innocente d'une guerre de bandes, Moussa, un adolescent de 14 ans, a trouvé la mort hier après-midi à Trappes

C'est vers 15 h 30 qu'une série de coups de feu éclate dans l'étroite rue Jara du square Albert-Camus. Deux adolescents sont blessés. Moussa est atteint d'une ou plusieurs balles de 9 mm dans la région de l'abdomen. Un autre garçon, Daouda, 17 ans, est légèrement blessé à la jambe droite. Les secours arrivent rapidement. Moussa, dans un état critique, est transporté à l'hôpital privé de Trappes où il décédera quelques minutes après son admission aux urgences. Douada a été conduit à l'hôpital André-Mignot du Chesnay. Son état de santé n'inspire pas d'inquiétude.

« Ils ont tué un agneau, tranche un jeune homme. Moussa était originaire du quartier. Il était né ici. Ce n'était pas un voyou. Il aimait les motos et jouer au football. Il fréquentait les bancs de l'école sans se préoccuper de ce qui pouvait se passer dans la rue. » Une version confirmée par les premiers éléments de l'enquête, car aucune de ces deux victimes n'était connue des services de police. « Ce garçon a été victime de l'imbécillité », souffle une jeune femme.

Dans la soirée, l'indignation et la colère étaient perceptibles parmi les habitants du quartier. « Toutes ces histoires ont pour cadre une guerre de territoire sur fond de trafic de drogue et aussi parfois de relation amoureuse mal acceptée entre membres de clans rivaux, révèle un policier. Mais la violence est montée d'un niveau à partir de la mi-avril, un peu partout dans la ville. »
La nuit du 15 avril, un jeune homme de 24 ans, blessé au couteau, est conduit à l'hôpital, souffrant de plaies profondes à l'abdomen et au visage. Il est originaire du square Léo-Lagrange et se montre taiseux face aux questions de la police. Deux jours plus tard, dans l'après-midi, des coups de fusil sont tirés au square Albert-Camus. Le soir même, square Henri-Wallon, trois hommes encagoulés et armés entrent dans un appartement avec la ferme intention de venger les coups de couteau donné à leur ami. Dans le logement, à défaut de trouver leur cible, ils tombent sur ses deux soeurs jumelles de 11 ans qu'ils frappent à coups de crosse. Et la semaine dernière, square la Commune-de-Paris et rue Paul-Vaillant-Couturier, deux nouvelles agressions dans le cadre de règlement de comptes ont été constatées par la police.

C'est dans ce contexte de rivalités et de violence que vont se plonger les enquêteurs pour identifier les tueurs du jeune Moussa, en mémoire de qui une marche blanche devrait être organisée lundi soir.


(Source : Le Parisien)