Le
cycle des municipales de 2014 s'est achevé avec les élections
régionales de 2015, celui des municipales de 2020 pourrait débuter
avec les élections présidentielles de 2017. Au côté de mes
condisciples de Trappes-Citoyens je suis alors tenté de voter à
l'élection primaire de la droite et du centre des 20 et 27 novembre
prochain. Pourtant, je n'épuiserai pas ma voix lors de ce scrutin ;
je la réserve à l'élection
du Président de la République dont le premier
tour se
déroulera le dimanche 23 avril 2017 et le second tour
le dimanche 7 mai 2017.
Je
doute en effet qu'une primaire ouverte associe les électeurs à une
réelle prise de décision. Le taux de popularité de François
Hollande en atteste cruellement ! Pour mémoire, je
rappelle qu'il fut le premier candidat à être désigné en France
dans le cadre d'une élection primaire ouverte, un scrutin organisé
par le Parti socialiste en 2011 qui, au second tour, a vu la
participation de près de 3 millions de personnes ! Devant ce
constat, ma part de citoyen me donne à penser que la démocratie
décidément, ne se localise pas au sommet des escouades partisanes.
Et que mon bulletin de vote demeurerait fictif si ce mode de
participation me satisfaisait !
Faut-il
que je le souligne à l'attention de mes concitoyens ? La
constitution le proclame : « aucune section du peuple ni
aucun individu ne peut [s'attribuer] l'exercice [de la souveraineté
nationale] ». Or, aucune loi ne réglemente les primaires en
France. Peuplés de législateurs, les partis de gouvernement en sont
alors réduits à demander aux électeurs participant de signer une
charte et de payer une participation aux frais d'organisation. Les
candidats aux primaires de la gauche et de la droite en sont déjà
discrédités ; avant la victoire même ils s'inscrivent contre
la République des désabusés, ils consacrent celle des enjoués où
l'on ne prête la démocratie qu'aux passionnés de politique
partisane.
Je
souhaite, moi, des candidats qui rassemblent plutôt qu'ils
n'opposent des « valeurs » ; je ne souhaite pas de
scrutins primaires qui convoquent la République censitaire des
enjoués. De quel droit en effet s'attribue-t-elle le droit de peser
de tout son poids sur la vie publique ? Oui, ma République est
de gauche dans ses profondeurs et de droite dans ses humeurs, elle
m'offre tous les choix possibles au premier tour de l'élection
présidentielle. A l’exception notable de tous ceux qui militent de
près ou de loin pour la montée d'un nationalisme sommaire en France
et en Europe. Car « le nationalisme, c'est la guerre ! »
[François Mitterrand]
S'il
vous plaît, ensemble, résistons !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.