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vendredi 18 novembre 2016

Voterai-je aux primaires ouvertes du PS, de la droite et du centre ? Non, merci !

Le cycle des municipales de 2014 s'est achevé avec les élections régionales de 2015, celui des municipales de 2020 pourrait débuter avec les élections présidentielles de 2017. Au côté de mes condisciples de Trappes-Citoyens je suis alors tenté de voter à l'élection primaire de la droite et du centre des 20 et 27 novembre prochain. Pourtant, je n'épuiserai pas ma voix lors de ce scrutin ; je la réserve à l'élection du Président de la République dont le premier tour se déroulera le dimanche 23 avril 2017 et le second tour le dimanche 7 mai 2017.

Je doute en effet qu'une primaire ouverte associe les électeurs à une réelle prise de décision. Le taux de popularité de François Hollande en atteste cruellement !  Pour mémoire, je rappelle qu'il fut le premier candidat à être désigné en France dans le cadre d'une élection primaire ouverte, un scrutin organisé par le Parti socialiste en 2011 qui, au second tour, a vu la participation de près de 3 millions de personnes ! Devant ce constat, ma part de citoyen me donne à penser que la démocratie décidément, ne se localise pas au sommet des escouades partisanes. Et que mon bulletin de vote demeurerait fictif si ce mode de participation me satisfaisait !

Faut-il que je le souligne à l'attention de mes concitoyens ? La constitution le proclame : « aucune section du peuple ni aucun individu ne peut [s'attribuer] l'exercice [de la souveraineté nationale] ». Or, aucune loi ne réglemente les primaires en France. Peuplés de législateurs, les partis de gouvernement en sont alors réduits à demander aux électeurs participant de signer une charte et de payer une participation aux frais d'organisation. Les candidats aux primaires de la gauche et de la droite en sont déjà discrédités ; avant la victoire même ils s'inscrivent contre la République des désabusés, ils consacrent celle des enjoués où l'on ne prête la démocratie qu'aux passionnés de politique partisane.

Je souhaite, moi, des candidats qui rassemblent plutôt qu'ils n'opposent des « valeurs » ; je ne souhaite pas de scrutins primaires qui convoquent la République censitaire des enjoués. De quel droit en effet s'attribue-t-elle le droit de peser de tout son poids sur la vie publique ? Oui, ma République est de gauche dans ses profondeurs et de droite dans ses humeurs, elle m'offre tous les choix possibles au premier tour de l'élection présidentielle. A l’exception notable de tous ceux qui militent de près ou de loin pour la montée d'un nationalisme sommaire en France et en Europe. Car « le nationalisme, c'est la guerre ! » [François Mitterrand]

S'il vous plaît, ensemble, résistons !



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