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mercredi 26 décembre 2018

Séance de rattrapage

La politique rend-elle les hommes meilleurs ? 
Depuis Le Prince de Machiavel on sait que la politique ne court pas après la perfection des individus, elle cherche plutôt à renforcer l'influence des gens de pouvoir même si cela doit se faire au détriment de l'intérêt général. 
Devant ce fait, on doit se féliciter de vivre en démocratie « le pire des régimes, à l’exception de tous les autres » où le premier devoir du citoyen est de s'informer. 
A ce propos, voici une sélection de billets et de communiqués qui posent en filigrane, sur l'action des «princes» de Trappes, la question suivante : « qu'avons-nous fait pour mériter ça ? » 



Le Maire Guy Malandain, en colère...

Petit soldat Moussa.

Le vrai-faux accueil de réfugiés à Trappes.

Si l'OMS n'existait pas...

Vœux...

mercredi 19 décembre 2018

Allahu akbar

Voici le troisième billet de la série « 1382 », le nombre de caractères que la municipalité autorise, dans le magazine municipal, au groupe Trappes Citoyens.



16 décembre. A l'heure où l'on ne célèbre pas la messe dominicale des âmes méditent en l'église Saint-Georges de Trappes. « Louange à Allah, Seigneur de l'univers. / Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, / Maître du Jour de la rétribution. » 
Le « grand remplacement » a-t-il débuté ? Zemmour sera déçu, l'église s'est remplie d'âmes qui veulent discerner la divine condition des hommes ; elles assistent à la représentation de « Pierre et Mohamed. Algérie, 1er août 1996. » 
Pierre Claverie et Mohamed Bouchikhi sont morts assassinés. La pièce que leur consacre un père dominicain croise les sermons de Mgr Claverie avec les sentiments d'un algérien de 21 ans, son chauffeur. 
« La religion peut être le lieu des pires fanatismes, car les hommes habillent du divin leur soif de toute-puissance ou, plus simplement, leur bêtise, disait l’évêque d'Oran. Toutes les religions sont sans cesse exposées à devenir des instruments d'oppression et d'aliénation. Ne laissons pas l'Esprit étouffé par la lettre. Nous pouvons lutter contre ces dénaturations de la foi, la nôtre comme celle des autres, en maintenant le dialogue malgré les remous de surface et les apparents durcissements. Le dialogue est une œuvre sans cesse à reprendre : lui seul nous permet de désarmer le fanatisme, en nous et chez l'autre. » 
Dieu est une diphtongue ouvrante pour les bâtisseurs de la paix.

vendredi 30 novembre 2018

Café "grand maire".

Il conviendrait de féliciter Guy Malandain qui, ne cherchant pas à ménager sa peine pour Trappes, cultive l'art d'être "grand maire" : à 81 ans, il annonce à la presse locale, son intention de conduire une liste à la municipale de 2020. 
Il convient surtout de s'interroger devant la surprise de la majorité municipale qui à l'instar de Ali Rabeh, le 10e adjoint au maire, ne semble pas avoir été informé de l'intention de l'édile : jeu de dupe ou caprice d'un vieil homme ?
Afin de comprendre, je remet en avant la lettre ouverte, qu'avec mon condisciple du Trappes-Sqy-Blog, Kamal Benmarouf j'avais adressé en mars 2014 à Guy Malandain. Nous y dressions le parcours et la liste des actions politiciennes prévisibles du premier magistrat de la ville qui durant toute sa carrière a répété le même scénario de survie politique.
Comme le dit la publicité d'une marque de boisson amer "Grand-mère sait faire un bon café !", mais celle de Guy Malandain décidément, a la saveur du réchauffé !

Pour lire la Lettre ouverte à Guy Malandain, cliquez sur l'image.

 Lettre ouverte à Guy Malandain, Kamal Benmarouf et Stéphane Dumouchy, Trappes-Sqy-Blog, mars 2014





dimanche 4 novembre 2018

La bonne Étoile de PharmaCitoyen

1382. C'est le nombre de caractères que la municipalité autorise, dans le magazine municipal, au groupe Trappes Citoyens. Je reprend ce format pour donner à ce blog une série de 12 billets sur Trappes, ses habitants et sa municipalité. Voici le second billet.




L’Étoile sportive de Trappes est un bien commun. Au sens matériel, le sport qu'elle défend, le football, a engendré construction et modernisation d'équipements sportifs. Au sens moral, l’Étoile atteste que l'amour du ballon rond est porté par des valeurs qui le dépasse : elle rassemble 1000 licenciés et plus auxquels on peut ajouter les parents des joueurs enfants et adolescents, filles ou garçons, et les supporteurs. On ne flatte pas en disant que le football est aussi le rêve d'une gloire fructueuse.
Face au rêve intervient la volonté du président honoraire de l’Étoile, Mustapha Larbaoui et celle de son président, Abdelrazak Guessoum. Avec le concours des éducateurs du club et des bénévoles de l'association PharmaCitoyen, ils lient le football à l'enseignement. Ainsi, les U11 (cm1, cm2, 6e) sont engagés à un approfondissement scolaire qui peut-être obligatoire. De même, la curiosité des enfants est aiguisée, durant les vacances scolaires, par des sorties : Musée de la sécurité sociale, studios de télévision, Mémorial de l'abolition de l'esclavage, celui de Verdun... S'ajoute l'exemple de la convivance avec l'accompagnement, par les bénévoles de PharmaCitoyen, de patients et de personnes âgées isolées. Côte à côte, cette association et l’Étoile agissent pour la conjugaison des êtres dans la ville. Le bien commun est au service de l'intérêt général.

vendredi 19 octobre 2018

La soirée des réussites

1382. C'est le nombre de caractères que la municipalité autorise, dans le magazine municipal, au groupe Trappes Citoyens. Je reprend ce format pour donner à ce blog une série de 12 billets sur Trappes, ses habitants et sa municipalité. Voici le premier billet.



Trappes n'est pas une ville de roman. A peine est-elle mentionnée dans Kiffe kiffe demain qui a fait le succès de Faïza Guène à 19 ans. Pour mémoire, ce roman narrait en 2004 les états d’âme d'une Doria de 15 ans vivant seule avec sa mère à Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis. Avec humour, il portait le témoignage de banlieues optimistes mais lucides devant les limites de l'espoir. Car dans la vie « ça ne se passe pas comme à Carrefour : y a pas de service après-vente. »
Cela frappe, les jeunes de Trappes partis sur le front irako-syrien, au profit de Daesh, sont comme Doria issus de la Génération Y. Contrairement à l'héroïne, ils auraient manqué de clairvoyance en revendiquant eux un « service après-vente ». Faïza Guène le fait dire à Doria : « c'est horrible de se dire qu'à force de subir on peut s'habituer à tout, et particulièrement au pire. » Le pire est arrivé : proportionnellement à sa population Trappes détient le record européen de départ pour le « djihad ». Pendant ce temps, la municipalité célèbre de jeunes « méritants » à La soirée des réussites. Face à la tragédie, elle pense qu'avec le temps, beaucoup de choses changent. Pour les naufragés cette politique a tout l'air d'un roman. Il commence par ces mots de Doria sur sa psychologue : « Parfois je me dis qu'elle aurait du faire proverbe chinois comme métier. » Est-ce celui de la municipalité ?

mercredi 31 janvier 2018

Mon vœu pour Trappes en 2018 : le vacarme de la fraternité.

Mesdames et concitoyennes, Messieurs et concitoyens,


Les années précédentes, mes vœux de nouvel an s'amusaient de mes collègues élus. Celui que je formule aujourd'hui est grave et intime. Il est celui d'un élu qui est aussi un père, lequel devine le désarroi des parents. Ceux de Trappes dont les enfants ont succombé aux sirènes de Daesh en Irak ou en Syrie. 

En tant qu'élu, il me semble que l'effroi de ces parents doit-être accompagné par la collectivité et les bonnes volontés. Je regrette qu'il n'en soit pas ainsi dans notre ville. Cette absence de mesure donne le sentiment que leur douleur s'oppose à la détresse des familles touchées par les crimes de l'islamisme armé.

Sommes-nous absolument certains que la douleur des uns s'oppose à la détresse des autres ? Qu'il me soit permis d'en douter au nom du père que je suis. Car la culture du doute est obligatoire pour transmettre à ses enfants qu'aller à la recherche du cœur de sa propre religion permet d'aller au cœur même des autres religions.



Ce doute me permet de souligner que l'un des corpus spirituel de la religion musulmane, appelé "la tradition du Prophète", enseigne que "le paradis se trouve aux pieds des mères". Si cet enseignement est vrai ne doit-on pas croire que se mettre debout contribue à écraser le crime ? Le crime qui veut obtenir le silence des parents pour que l'on entende les cris qui appellent à la vengeance ! 

Quand la violence entraîne le silence, nous devons faire erreur : le cœur brisé des parents doit se raviver ! Et nous, qui avons la chance de ne pas voir la chaire de notre chaire broyé par la tragédie, devons certainement les aider à faire connaître la souffrance qui les tortures.

Le vacarme de la fraternité, pour raviver l'humanité de notre ville, est le vœu que je formule pour l'année 2018.


Stéphane Dumouchy, 
conseiller municipal de Trappes.